Les chroniques sportives du Grand Palais : 2 évènements historiques à retenir

En 1924, les Olympiades de Paris déjà au Grand Palais

Depuis les premiers Jeux d’Athènes en 1896, Pierre de Coubertin milite pour la mise en place d’une épreuve unissant art et sport.

Après une tentative modeste à Stockholm en 1912, son ambition se concrétise à Paris. En mai 1924 il inaugure l’exposition « Art et Sport des Olympiades de Paris » au Grand Palais.

Le « pentathlon moderne » voit enfin le jour avec l’architecture, la littérature, la musique, la peinture et la sculpture en disciplines phares. 189 œuvres célébrant le mouvement, l’effort, la lutte et la vie parmi les envois de 23 nations prennent place au Palais d’Antin.

Si les organisateurs affichent leur satisfaction, la presse et le jury se montrent plus réservés et l’initiative du concours Art et Sport est abandonnée en 1949. Elle renaîtra quelques décennies plus tard avec la Fondation Olympique pour la Culture et le Patrimoine (FOCP) et les programmations des Olympiades culturelles.

Le Salon des Sports, vitrine d'une nation sportive en plein essor

Les années 1920 voient le sport reprendre une place centrale dans la société. Il devient un pilier de l'éducation et un vecteur de rassemblement national. Les fédérations se diversifient pour des sports comme la natation, l’athlétisme, le vélo, le ski… La France en compte une trentaine en 1923 !

C’est dans ce contexte, en décembre 1928, que le salon nautique se double d’un salon international des Sports. La première édition du Salon des Sports fait son entrée au Grand Palais ! Les galeries du premier étage se transforment en un véritable carrefour des fédérations sportives et de leurs activités : matchs de démonstration et cours de gymnastique gratuits sont au programme.

Fait inédit ! Une innovation spectaculaire est dévoilée à cette occasion : une patinoire de 300 m² installée dans le hall d'entrée d’honneur ! Et les démonstrations de la jeune prodige allemande Gertrude Klammek, multiple médaillée des championnats nordiques, subliment l’événement.

L’année suivante, le Salon des Sports qui se tient toujours au Grand Palais pour sa seconde édition, propose aux visiteurs « un concours du plus beau geste sportif ». Car s’il est vrai que tout sport doit être encouragé pour « ses nombreux bénéfices sur la santé et la moralité », on aime aussi y trouver beauté et harmonie. Alors, pour cet évènement les sportifs « s’efforceront de donner à leur geste athlétique, la plus grande grâce, la belle harmonie qu’on aime trouver dans les gestes sportifs ». Armand Crestois réalise une leçon de gymnastique d’assouplissement parfaite et remporte la coupe avec un score de 16,25 points sur 20 pour la grâce et l’harmonie de ses gestes. Le public est sous le charme.

Mais, alors que le sport se démocratise et gagne en popularité notamment au Grand Palais, la guerre approche. Comment le monument va traverser la Seconde Guerre mondiale ? Réponse en cinq faits marquants la semaine prochaine.