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Dans les années 50, trois photographes se disputent la vedette à Bamako : Malick Sidibé, Sakaly et Seydou Keïta. Si les deux premiers sont appréciés respectivement pour leurs photos de surprises-parties et d’identité, Seydou Keïta est lui reconnu pour son art du portrait.
« Aucun paysage, aucune scène extraite de la vie quotidienne ! Seydou Keïta est un portraitiste. C'est son métier, déclare à juste titre Yves Aupetitallot, commissaire de l'exposition. Il fait des portraits à la demande, en lumière naturelle et en noir et blanc, avec une chambre 13 x 18. »
Fin observateur, Seydou Keïta a l’art de sublimer ses modèles en une seule prise de vue. Cela répond bien entendu à des soucis d’économiser le papier qui était cher et difficile à trouver à l’époque mais montre également à quel point le photographe excelle dans la maîtrise du portrait. Refusant les poses frontales, il incline le visage de trois quarts vers la lumière. « Le portrait en buste de biais, c'est moi qui l'ai inventé » dira-t-il à ce propos ne manquant pas d’ajouter : « La technique de la photo est simple mais ce qui faisait la différence, c’est que je savais trouver pour chacun la bonne position. » Il a en effet ce don de mettre ses clients en confiance pour leur offrir le meilleur d’eux-mêmes.
Souleymane Cissé, raconte comment petit garçon, il s’est empressé un jour de novembre 1954, au studio de Seydou Keïta pour se faire tirer le portrait en compagnie de son équipe de football. C’est la première fois qu’il se retrouve devant la caméra. Visiblement intimidé, il confie avec émoi la façon dont le photographe l’a rassuré au delà de ses complexes d’enfant : « Mes yeux commencèrent à clignoter de tous les côtés. Seydou me voit. […] Il vient à côté de moi, comme pour me rassurer et me dit : « Laisse toi faire.» Il touche ma tête, la tourne légèrement de côté et me dit de ne plus bouger. […] La photo de Seydoux (est) restée intacte, plus vivante que jamais. Une photo naturelle, prise à un moment unique. »
Pauline Weber
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Voir le contenu : Le Bamako de Keïta, entre héritage post-colonialiste et appel de la modernité
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Au delà de leurs valeurs esthétiques indéniables, les photographies de Seydou Keïta témoignent des changements profonds d’une société malienne à l’aube de l’indépendance. Inventeur de nouveaux codes à travers le port d’accessoires et la pose de trois quarts, le photographe malien affranchit ses modèles de la représentation ethnographique de l’homme africain.
Voir le contenu : Seydou Keïta : le sens du détail et de la scénographie
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Novateur et fin portraitiste, Seydou Keïta sait anticiper les besoins de ses clients et c’est l’une des raisons de sa grande popularité. Le photographe malien accorde une importance de choix aux accessoires et à la mise en scène de ses modèles.
Voir le contenu : Seydou Keïta : père de la photographie africaine
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La reconnaissance de l’œuvre de Seydou Keïta dans les années 90 ouvre un nouveau chapitre. En levant le voile sur son travail, c’est tout un pan de l’histoire de l’Afrique de l’Ouest qui se révèle aux yeux de l’Occident.