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La Maison du Jouir de Paul Gauguin

Septembre 1901, Gauguin quitte Tahiti pour Hiva Oa, sur l’île des marquises où il construit sa maison-atelier nommée « Maison du Jouir », non sans une provocation…







Pour décorer la porte de sa case, qui sera en fait sa dernière demeure, Gauguin sculpte cinq panneaux décoratifs, et inscrit sur le linteau « Maison du Jouir », traduction de l’expression Tahitienne « Fare Koika ». On retrouve également les inscriptions « Soyez amoureuses, vous serez heureuses », ou encore « Soyez mystérieuses » sur les panneaux latéraux, comme une évocation d’œuvres précédentes. 



 





 



Au moment où il créé cette œuvre, Gauguin rédige l’Esprit moderne et le catholicisme, dans lequel il dénonce l’institution du mariage, défend les relations libres et les enfants illégitimes. Le titre « Maison du jouir » sonne ainsi comme une provocation. Le décor est d’ailleurs complété par deux sculptures, Père Paillard et sa maîtresse Thérèse. Le Père Paillard, les mains jointes en prière et la tête surmontée de cornes, représente en fait l’évêque de l’île avec qui Gauguin a des démêlés. Avec ce portrait caricatural, l’artiste lui rend la pareille, le représentant en avatar du diable, aux côtés de Thérèse, sa servante et maîtresse. Ces œuvres sonnent ainsi comme une riposte. 





 
Paul Gauguin, Père Paillard, 1902. © National Gallery of Art, Washington
Paul Gauguin, Thérèse, 1902. © Collection particulière










Au-delà du sarcasme, le dernier grand projet de Gauguin renoue avec l’idéal d’oeuvre d’art totale et annonce par son esthétique le courant primitiviste du début du XXe siècle.



Retrouvez dans l'exposition une évocation numérique de la Maison du Jouir. 

 
 






Gauguin l'alchimiste

Grand Palais, j
usqu'au 22 janvier 2018

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