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Mars 2022
Le chantier du Grand Palais, Paris, 2022
Il y a quelques semaines, le Grand Palais a vécu l’un des moments clé de son chantier de restauration : le dernier mur qui séparait jusqu’alors la Nef du Palais d’Antin a été abattu, révélant l’une des perspectives originelles du bâtiment. Étape cruciale, ce décloisonnement symbolise tout l’enjeux du projet de restauration en cours – redécouvrir les grandes perspectives qui traversaient en 1900 le Grand Palais et créer à leur croisement une place centrale dédiée à la déambulation des visiteurs.
Les espaces du Grand Palais ont été morcelés au fil des décennies. L’installation du Palais de la découverte en 1937 a d’abord isolé le Palais d’Antin du reste du monument ; certains cloisonnements temporaires sont par la suite devenus permanents et d’autres, liés à des besoins techniques, ont obstrué les passages et les liaisons pourtant caractéristiques du bâtiment initial. L’enlèvement des murs qui séparaient encore les trois corps de bâtiment (la Nef, le bâtiment intermédiaire et le Palais d’Antin) ouvre un nouveau chapitre de l’histoire du Grand Palais. Cette nouvelle percée nous ramène à l’essence du projet de 1900 : offrir au public un bâtiment vaste et baigné de lumière, structuré par de grandes percées tant verticales qu’horizontales.
Le Nouveau Grand Palais permettra aux visiteurs de circuler de manière libre au sein du monument comme ils n’avaient jamais pu le faire auparavant. Depuis la place centrale, une baie vitrée située sous l’escalier d’honneur offrira une vue spectaculaire sur la Nef. De l’autre côté, un passage entre les colonnes en granit à chapiteaux en bronzine donnera, lui, accès au Palais d’Antin.
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