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DÉCOUVRE SEYDOU KEÏTA
Photographe malien et précurseur de la photographie au Mali et en Afrique de l'Ouest
Ses portraits, pour la plupart d'inconnus, ne laissent pas indifférent.
CARTE D'IDENTITÉ
Nom: Keïta
Prénom: Seydou
Date de naissance : 1921
Lieu de Naissance : Bamako, Mali
Nationalité : Malienne
Professions : photographe, menuisier
Famille : six épouses et vingt-et-un enfants.
SON ENFANCE
Seydou Keïta est né en 1921 à Bamako, capitale du Mali (à cette époque, colonie française appelée le Soudon français). Il était l’aîné d’une famille de cinq enfants.
À sept ans, Seydou n’allait pas à l’école mais était apprenti menuisier auprès de son père et de son oncle, comme son père l’avait été autrefois.
SES DÉBUTS DANS LA PHOTOGRAPHIE
En 1935, son oncle,Tiémoko, revient d’un séjour au Sénégal avec un appareil photographique « boîte » 6 x 9, avec une pellicule 8 poses.
À la demande du jeune Seydou Keïta, Tiémoko le lui offre.
Alors âgé de seulement 14 ans, Keïta débute la photographie. Il prend comme premiers modèles sa famille, son entourage et en particulier les apprentis de l’atelier de menuiserie où il travaille.
« J’avais 14 ans, c’était le moment le plus important de ma vie. »
Ses premières prises de vue sont souvent maladroites.
« Certaines images donnaient comme des squelettes que j’ai photographié »
Au départ, il fait développer et tirer ses clichés au Photo Hall soudanais, premier magasin de matériel photo de Bamako, ouvert par Pierre Garnier.
Ce dernier, voyant l’intérêt de Seydou pour la photographie, lui enseigne la technique de base. Il lui vend le nécessaire afin qu’il puisse réaliser ses tirages lui-même.
À force de persévérance, Seydou Keïta photographie ses premiers portraits de qualité. Ils marqueront le début d’une florissante carrière.
À 18 ans En 1939, bien qu'autodidacte, il pratique le métier de photographe, dans la rue ou au domicile de ses clients. En même temps, il continue d’exercer sa profession de menuisier. La photographie lui permet d'assurer un revenu régulier à lui et sa famille.
À 24 ans, vers 1945, il acquiert un appareil à chambre pliable, plus facile d’utilisation.
Nouvelle rencontre
Après avoir été mobilisé à l’infanterie coloniale, le photographe Mountaga Dembélé (alias Kouyâté), est de retour à Bamako.
Il ouvre son propre studio et commence à dispenser une formation à de jeunes photographes. Seydou Keïta suit aussi ses cours.
En dehors de cet apprentissage et de celui de Pierre Garnier, il apprend surtout par lui même, de ses essais et de ses erreurs. Il s’intéresse peu aux œuvres d’autres grands photographes de l’époque et reste peu influencé par leur travaux.
À 27 ans, en 1948, il se marie une première fois avec Nassira Soucko.
Cette même année, il ouvre son studio de photographie dans un quartier très animé de Bamako. Ses anciens collègues apprentis menuisiers lui font de la publicité, en montrant ses tirages aux passants et aux voyageurs.
Grâce à la qualité de son travail et à son sens des affaires, il tient pendant près de quinze ans le studio de photographie le plus célèbre de Bamako.
Il reçoit plus de quarante clients par jour, venant parfois d’autres pays d'Afrique de l’Ouest, notamment du Sénégal.
À 28 ans, en 1949, Seydou photographie les portraits avec une chambre 13 x 18, en lumière artificielle, mais surtout en lumière naturelle, dans une cour extérieure.
Contrairement à la plupart des photographes qui jettent leurs négatifs après le premier usage, Seydou Keïta les conserve, en cas de demande de retirage par ses clients.
Durant ses rares moments de loisir, Seydou aime aller à la pêche et au cinéma.
À 34 ans, en 1955, il épouse Marianne Sy à Bougouni, une commune située au sud de Bamako.
Le 22 septembre 1960, le Soudan français obtient son indépendance et devient la République du Mali.
En 1963, Oumar Boré, premier directeur des services de sécurité de la République du Mali, demande à Seydou Keïta de travailler pour le nouveau gouvernement. Il y travaille pendant quatorze ans comme photographe d’événements officiels, et aussi pour la police.
Les photographies archivées de cette période demeurent la propriété de l’État malien et encore inaccessible. On ignore s’ils ont été conservés et, si oui, dans quelles conditions.
Durant cette période, il ne ferme cependant pas son studio où il travaille encore occasionnellement.
Son jeune frère Lancina, puis son fils Mamadou Keïta reprennent l'activité du studio jusqu’au début des années 1980.
Ils feront essentiellement de la photo de reportage : mariages soirées, bals populaires, etc.
En 1977, Seydou Keïta prend sa retraite et se consacre à l’une de ses passions : la mécanique. Il répare des moteurs de mobylette et du matériel de photographie.
RECONNAISSANCE ET DIFFUSION HORS D'AFRIQUE DE L'OUEST
En 1991, au Center for African Art à New york est inauguré l’exposition « Africa Explores : Twentieth Century African Arts », où la commissaire de l’exposition présente des tirages qu’elle a rapportés de ses voyages en Afrique de l’Ouest. Parmi ces images, on retrouve certaines photographies de Seydou Keïta, créditées « photographe anonyme ».
Jean Pigozzi et André Magnin, qui collectionnent l’art africain contemportain dès 1989, visitent l’exposition « African Explores ». Frappés par la qualité de ces photographies anonymes, ils décident de retrouver leur auteur.
Quelques mois plus tard, Magnin se rend à Bamako pour rencontrer Seydou Keïta qui lui montre ses négatifs, pour la plupart très bien conservés.
Octobre-Novembre 1994, première exposition personnelle de Seydou Keïta à la fondation Cartier à Paris, à l’initiative d’André Magnin. Sous la supervisation de l'artiste, l’exposition présente une sélection de tirages modernes réalisés à Paris, au format 50x60.
Décembre 1994 : Les photographes Françoise Huguier et Bernard Descamps organisent les Premières Rencontres de la photographie africaine de Bamako. Les photographies de Seydou Keïta y sont présentées.
En 1997, André Magnin publie le premier ouvrage complètement consacré à Seydou Keïta. Ce dernier se rend à New York à l’occasion de l’exposition de ses œuvres à la galerie Gagosian.
La même année, il fera également une séance de photos devant le magasin Tati, à l’occasion des cinquante ans de l’enseigne. Cette célébration donnera lieu à une exposition l’année suivante au musée des arts décoratifs.
1998 : Seydou Keîta fait une séance photos à Bamako pour le magazine Harper’s Bazaar
Le 21 novenbre 2001, Seydou Keïta meurt à Paris.
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