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Les noirs saturés et les blancs éclatants de Mario Giacomelli

Photographe italien majeur du XXe siècle, Mario Giacomelli n'a jamais cessé de développer son goût pour les effets graphiques et les contrastes marqués. Dans son œuvre "Pretini", il élabore une composition radicale en fixant la danse tourbillonnante de silhouettes noires sur un sol d'une blancheur immaculée. Un jeu de contrastes saisissants !

De la fin du XIXe et au long du XXe siècle, le noir profond des grains d’argent, densifiés par la chimie du développement, ainsi que le blanc presque pur du papier industriel enduit de sulfate de baryum (papier baryté) dominent dans les pratiques et s’imposent comme les couleurs de la photographie. Les avant-gardes des années 1920-1930 inventent et expérimentent avec cette palette binaire une grammaire formelle jouant sur la franche juxtaposition de zones sombres et claires. À partir des années 1950, avec l’essor des procédés chromogènes, le « noir et blanc » s’affirme comme une esthétique en soi et l’opposition des deux valeurs comme une de ses syntaxes élémentaire.

Les contrastes s’assument et s’accentuent, efficacement relayés par la photogravure des livres et des revues. Selon les écoles, les courants, les périodes, les praticiens jouent sur les différents paramètres à leur disposition pour intervenir sur le rendu de leurs épreuves : possibilités optiques et chimiques (films, filtres, révélateurs…), gradations des papiers et savoir-faire artisanal au moment du tirage (masquages) influent sur l’intensité des noirs et des blancs, sur le tranché ou le dégradé entre ces valeurs, sur la présence plus ou moins atténuée des demi-teintes.

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