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Newton
Exposition conçue par le département des Sculptures du musée
du Louvre et organisée par la Réunion des musées nationaux
en collaboration avec le musée national de Céramique, Sèvres.
L’exposition a été présentée au Musée
national Marc Chagall, Nice, du 29 juin au 11 novembre 2002.
La Florence des Médicis abrita une dynastie de sculpteurs, les Della
Robbia, qui doit son renom à la terre cuite émaillée,
un procédé qu’elle mit au point et dont elle garda longtemps
le monopole. De nombreuses églises et monuments de Toscane et d’Ombrie
en conservent de très beaux exemples. Au début du XIXe
siècle, les collectionneurs furent séduits par les sculptures
« robbiesques » : éclat des coloris, douceur
du modelé, madones, anges ou saints, empreints de la spiritualité
très humanisée des Franciscains. En 1862, l’acquisition,
à Rome, par Napoléon III, d’une partie de la collection
du marquis Campana fit entrer un grand nombre de ces pièces au Louvre
avant qu’elles ne soient partiellement dispersées dans un certain
nombre de musées français. Parmi les plus belles et les plus
significatives, cinquante sont réunies dans l’exposition :
de la statuette à la sculpture monumentale en passant par l’élément
architectural, l’objet liturgique ou le retable.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, Florence,
ville de première importance tant sur le plan artistique qu’économique,
tire ses richesses du tissage et du commerce de la laine et de la soie. Tout
comme les Médicis, Luca della Robbia (1399/1400 ?-1482) est issu
de la prépondérante corporation des drapiers. Mais rompant avec
la tradition familiale, il se consacre à la sculpture. Dès lors,
au service d’une riche clientèle, il participe à l’embellissement
des palais et des églises de la cité et de son territoire.
Reconnu par ses contemporains comme un des sculpteurs majeurs de son temps,
Luca della Robbia est l’auteur des célèbres reliefs en
marbre de la cantoria (tribune des chanteurs) au duomo de Florence
(1431-1438). Au faîte de son talent, il met au point un procédé
– la sculpture en terre cuite émaillée – qui permet
d’obtenir, à moindre coût, des œuvres favorablement
reçues par le public et qui répondent aux attentes d’une
large clientèle. Il est rapidement à la tête d’un
atelier florissant. Son neveu et principal collaborateur, Andrea della Robbia
(1435-1525), affirme un style plus éclectique, en particulier dans
de grands retables à la composition dense. Il est l’auteur des
très célèbres médaillons représentant des
poupons en maillot, qui ornent le portique de l’Hôpital des Innocents
à Florence.
Parmi les fils d’Andrea della Robbia, le plus connu, Giovanni (1469-1529),
s’inspire assez directement, pour ses retables, des compositions de la
peinture florentine de son temps mais en utilisant une gamme chromatique très
contrastée. On lui doit aussi le décor du cloître de la
Chartreuse de Galluzzo, proche de Florence, qui prouve son excellente connaissance
des formes de l’antiquité classique. Très diverses, les
compositions de son frère Luca (1475-1548 ?) dit « le
Jeune », récemment remises en valeur, sont aussi plus claires
et plus simples.
Mais le « secret » de la terre-cuite émaillée,
divulgué, selon la légende, par l’une des femmes du clan
à Benedetto Buglioni, permet la création puis l’essor d’une
officine rivale, qui finit par évincer la bottega (l’« atelier-boutique »)
des Della Robbia. En 1527, la famille, durement frappée par la peste,
se disperse. Luca « le Jeune » rejoint en France son cadet
Girolamo (1488-1566), passé dès 1517 au service de François Ier.
La technique des Della Robbia a pu être analysée grâce
aux études très fouillées du Centre de recherche
et de restauration des musées de France. Elle consiste à
recouvrir une terre modelée, soumise à une première
cuisson, d’une poudre d’émail, vitrifiée par une
seconde cuisson. Le blanc opaque (à base de plomb) est manifestement
utilisé d’abord par Luca della Robbia pour rivaliser avec
la blancheur du marbre blanc poli. Il s’accorde tout particulièrement
bien avec le bleu (à base de cobalt). Le paysage est parfois évoqué
par quelques éléments végétaux émaillés
en vert. On note aussi l’emploi du jaune (à base de cadmium)
d’intensité variable et du violet (à base de manganèse)
qui peut dans les parties décoratives imiter le porphyre. C’est
à froid que l’on pose après cuisson le rouge ou les
rehauts d’or, très fragiles et souvent disparus. Parfois,
on laisse à la terre cuite son rose ocré et mat pour rendre
les carnations, en contraste avec le brillant des drapés. Cependant,
ce n’est pas tant la recherche du réalisme qui semble avoir
animé l’œuvre des Della Robbia que la mise en valeur,
parfois à l’aide d’effets assez chatoyants, de la qualité
proprement plastique des figures. L’œuvre acquiert ainsi un
aspect lisse et brillant et peut être, selon le choix de l’artiste
et du client, monochrome (blanc), bichrome (blanc et bleu ou blanc et
jaune) ou franchement polychrome.
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