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Guernica, icône politique

Pablo Picasso, Guernica,Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia Photo © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Alfredo Dagli Orti © Succession Picasso

La signification politique de Guernica est nourrie des différents contextes qui l’ont vue apparaître...

Pablo Picasso, Guernica,Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia Photo © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Alfredo Dagli Orti © Succession Picasso



Exposée pour la première fois à Paris lors de l’Exposition internationale des arts et techniques, au sein du Pavillon républicain d’une Espagne déchirée par la guerre civile, l’œuvre est présentée d’emblée comme une arme contre le fascisme, le totalitarisme et la guerre. Après-guerre en Europe, tandis que Pablo Picasso est célébré par le Parti communiste en tant qu’artiste engagé, elle est abondamment reproduite dans la presse d’extrême-gauche, à l’ouest comme à l’est. Dans les États-Unis de la Guerre froide, alors que la peinture est conservée par le MoMA depuis 1939, il faut attendre la fin des années 1960 pour que des artistes militant contre la guerre au Vietnam, tels Leon Golub ou Rudolf Baranik, réactivent sa valeur de résistance.



Son transfert en Espagne en 1981, soit après la chute du franquisme, selon le voeu de Pablo Picasso, marque une nouvelle étape. Depuis, la puissance symbolique de Guernica est régulièrement réaffirmée, qu’il s’agisse de réinterprétations artistiques engagées ou de reproductions brandies lors de manifestations, des États-Unis au Moyen-Orient. Pour Adel Abdessemed, cette sédimentation prend une résonance philosophique : l’adage selon lequel

« l’homme est un loup pour l’homme » se déploie dans les dimensions monumentales de Guernica.

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