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Louis XIV (1638-1715)

Louis XIV âgé de 63 ans en grand costume royal, Hyacinthe Rigaud © Photo RMN - Gérard Blot

Etat civil

Nom : Louis Dieudonné de Bourbon

Dates : 1638-1715

Qualités : Roi de France (1643-1715)

Surnoms : le Roi-Soleil, Louis le Grand

Nom d’usage : Louis XIV

Signe particulier : Louis XIV est le souverain Européen dont le règne a été le plus long

Louis XIV en quatre saisons



Printemps : Louis Dieudonné à l’épreuve de la Fronde

Le fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche n’a que 5 ans à la mort de son père. Sa mère, alors nommée régente du Royaume règnera jusqu’à sa majorité, conseillée par le cardinal Mazarin. Au terme d’une éducation où la place des arts et des jeux du corps a été très importante, la Fronde (1648-1652) l’oblige à fuir Paris, ce qui marquera profondément l’esprit de l’enfant. Le futur roi n’oubliera pas cette épreuve et cet enseignement : ils forgeront sa volonté de construire une monarchie absolue. En 1651, Louis a 13 ans et accède à la majorité. Il épouse sa cousine, Marie-Thérèse d’Autriche, en 1660. Mazarin meurt l’année suivante et ainsi commence un règne très personnel, marqué par la restauration de l’autorité du roi, la consolidation et l’invention d’une nouvelle royauté.

Eté : l’apogée de l’absolutisme

Le roi restaure l’appareil de l’Etat : il met en place une monarchie administrative, dirigée par des commis d’élite, qu’incarne notamment son premier ministre Colbert. Ensemble, ils mettent à bas une société encore emprunte de particularismes accumulés, de langues et de coutumes disparates, où le pouvoir s’affaiblit dans le labyrinthe administratif et judiciaire. Ils construisent et protègent un état centralisé, fondé sur une autorité absolue et un nouvel ordre : code Louis (1667), code criminel (1670), édit sur la Marine (1669), ordonnance sur le commerce (1670), créations des manufactures, développement des colonies, politique culturelle ambitieuse autour des Académies. Au sein de cet Etat fort, uni, cohérent (« un roi, une foi, une loi »), la révocation de l’Edit de Nantes ouvre une crise grave dans la société française, dont les Protestants de France seront les tragiques victimes.

Automne: les grandes ambitions

Louis XIV aime passionnément la guerre, « trop » même comme il l’avouera lui-même à la fin de sa vie. Il consacre trente-deux années de son règne et une grande partie des ressources de son royaume, à cette inclination. Dans la douleur, ces guerres ont cependant dessiné les contours de l’hexagone que nous connaissons aujourd’hui, à l’intérieur de ses frontières naturelles. Ces batailles ont aussi dressé l’Europe contre la France, mené l’Etat à la banqueroute et les populations à une pression fiscale qui sera le ferment de révoltes futures. En 1682, la cour s’installe à Versailles, vitrine des arts et du goût français qui, à l’image d’un Roi Soleil et à travers ses grandes manufactures royales, rayonnent désormais sur toutes les cours d’Europe, plus durablement que ses armées.

L’interminable hiver

Le roi jouit et abuse, sa santé est admirable. Il voit mourir tous ses proches. Après une régence, c’est son arrière-petit-fils qui règnera à sa suite, sous le nom de Louis le quinzième. La famille royale est décimée par la variole et les facultés de médecine… Le sort des armes ne lui est plus favorable. Il songe un temps à défendre le pays sur la Loire et y laisser ainsi sa vie, en héros, Madame de Maintenon dans la coulisse. En 1715, la mort de Louis XIV ne soulève pas un grand chagrin. Un règne de 72 ans (si l’on compte la Régence) s’achève. Sa notoriété et son influence est si forte, que lorsque, un peu partout en Europe on annonce son décès, il suffit de dire : « le roi est mort ».

Portrait

Des talents : un instinct infaillible dans le domaine artistique, l’esprit de décision, une santé à toute épreuve, un sens de l’Etat

Des passions : l’exercice du pouvoir, la grandeur de la France et celle de la monarchie, la vie en plein air sous toutes ses formes, de la chasse à la culture des jardins, Versailles, les arts, la guerre, les femmes

Un symbole : le soleil

Des amis : Aucun, seulement des sujets

Des affinités électives : des artistes de premier plan, Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun, Le Nôtre...

Des ennemis : l’Europe, les huguenots et les Jansénistes, une administration vénale et baroque, la pénurie d’eau dans les jardins de Versailles, la vieillesse

Un lieu de prédilection : le grand Trianon, au petit matin

 

 

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