De la grotte de Lascaux aux écrans : petite histoire du graffiti, pour accompagner l’expo Loading au Grand Palais Immersif !
Cro-Magnon, le 1er graffeur ?
Dans les années 30, Brassaï, à travers ses photographies publiées dans la revue Le Minotaure, met en lumière les graffitis urbains, initiant ainsi l'intérêt pour ces expressions artistiques. Les dessins découverts dans la grotte de Lascaux s'invitent dans la réflexion, suggérant que les artistes urbains pourraient être les héritiers des hommes préhistoriques, animés par un désir ancestral... de laisser leur trace.
L'émergence du graffiti moderne
Dérivé de l'art pariétal, le graffiti voit le jour sur les murs des rues de New York, avec l'explosion du phénomène de graffomanie dans les quartiers du South Bronx et du Queens. La compétition pour la reconnaissance conduit à l'essor du "writing" - une signature artistique soigneusement élaborée.
Deux conceptions, une ville à conquérir
Depuis les années 70, deux perspectives de l’art urbain coexistent. Certains considèrent le graffiti comme une aventure urbaine audacieuse, caractérisée par le franchissement des limites spatiales et légales, tandis que d'autres le voient comme un phénomène esthétique déclinable sur divers supports. Rideaux de fer, tunnels, ponts, métros, trains de fret deviennent de nouveaux territoires à conquérir !
Un acte (im)populaire
Le graffiti, au-delà d'un simple acte de présence, devient l'expression publique d'une opinion perturbatrice, suscitant la controverse. Des artistes tels que Jazoo Yang et Said Dokins intègrent le graffiti dans des contextes politiques et sociaux, apportant une dimension politique à cet art urbain.
Jazoo Yang, artiste sud coréenne, inscrit le tag dans la tradition coréenne du Jijang (signature de contrat avec une empreinte digitale) : elle marque de son empreinte les murs de maisons de pêcheurs menacées de destruction pour sceller un contrat entre ces lieux et l’éternité.
La numérisation du graffiti
Depuis les années 90, le graffiti a trouvé sa place dans le monde numérique, s'invitant même dans les jeux vidéo. Cette numérisation remet en question sa nature éphémère, lui offrant une éternité virtuelle.
L'exposition Loading au Grand Palais Immersif explore ces mutations à 360 degrés sur écrans géants, et vous invite même à laisser votre empreinte sur un mur… une expérience à ne pas manquer !
Exposition coproduite par Grand Palais Immersif et Atlas V