Paul Durand-Ruel et la crise de l'impressionnisme
Le dévouement de Durand-Ruel à l’école nouvelle lui vaut bientôt de graves déboires. Une violente campagne contre Manet, Monet, Renoir, Sisley, Degas et Puvis de Chavannes, et les autres artistes que le galeriste avait eu l’audace d’accueillir prend corps. Attaqués par les partisans de l’Académie et des vieilles doctrines, par les critiques d’art et la presse toute entière, ces artistes deviennent la risée des Salons et du public.
Quant à Durand-Ruel, coupable d’avoir présenté et d’osé défendre des œuvres pareilles, il est traité de fou. Fortement endetté, il doit brader son énorme stock d’œuvres de l’école de Barbizon, qu’il ne peut vendre qu’en passant par des courtiers, son nom faisant fuir les acheteurs potentiels. Grâce à des accommodements avec ses créanciers, il parvient à échapper à la ruine, mais en 1874 il doit pratiquement cesser d’acheter les œuvres de ses amis impressionnistes et souffre financièrement.
Malgré toutes ces difficultés, le marchand persiste. Il poursuit sa stratégie d’exposition, seul moyen de faire reconnaître ses nouveaux artistes. Ce dévouement envers ses artistes se vérifiera tout au long de sa vie.
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