Mérimée avait une passion profonde pour les arts visuels. Il était un collectionneur d'art et entretenait des amitiés avec de nombreux artistes, dont Eugène Delacroix et Gustave Courbet. Cette proximité avec le monde artistique a nourri sa sensibilité critique.
Mérimée était également un ardent défenseur des talents émergents de son époque. Par exemple, il a été l'un des premiers à reconnaître le génie de Delacroix, contribuant ainsi à élever son statut dans le monde artistique. Il était capable de discerner les nuances stylistiques et décrivait les intentions des artistes avec précision.
Souvent célébré pour ses écrits, le rôle de Prosper Mérimée (1803-1870) en tant que critique d'art est rarement cité. Pourtant, Mérimée était un fin observateur de l'art de son époque, offrant des analyses perspicaces qui méritent d'être redécouvertes. À travers ses écrits critiques, particulièrement celles des salons de 1839 et 1853, se cache un aperçu fascinant de la scène artistique du XIXe siècle.
Ary Scheffer, Alexandre Decamps, Amaury-Duval, Hippolyte Flandrin, Edouard Dubufe... Mérimée offrait des commentaires précieux des artistes de son temps, selon des critères académiques. Il était attaché aux principes de composition néoclassiques, appréciait le dessin serré, l'expression bien étudiée ou la science du drapé. Il reprochait aux peintres de son temps leur asservissement au goût du public et à la littérature, tant par les sujets abordés que par les narrations proposées. Selon lui, la peinture devait avant tout parler... aux yeux !
Prosper Mérimée était bien plus qu'un écrivain de talent : découvrez ses multiples facettes en ce moment au château de Compiègne !
Exposition coproduite avec le Musée national du Château de Compiègne.
