Le jardin de demain

30 mai 2017

Les rapports entre jardin et nature sont particulièrement complexes. Le jardin, l’hortus conclusus, est avant tout défini par sa clôture. Il est un espace délimité au sein duquel s’exerce une volonté humaine, un morceau de terre travaillé, transformé, habité ; il est, au cours de sa très longue histoire, bien souvent le lieu de l’artifice et de la nature mise en scène.

Pour autant, le jardin est toujours façonné par les données climatiques, topographiques, botaniques, du site dans lequel il est inscrit. Sa définition est assise sur une contradiction fondamentale, qui fait toute sa richesse : le jardin est un lieu clos, irrémédiablement ouvert sur le monde qui l’entoure. Penser le jardin de demain n’est donc pas une question anodine et les grands choix économiques, botaniques, écologiques ou sociaux qui président à sa mise en forme sont encore à définir.



Dans l’histoire comme dans l’avenir des jardins, les échelles individuelles et collectives se mêlent et se confondent : prendre soin de l’enclos, c’est en vérité prendre soin d’un véritable miroir du monde.        



 
Edouard Bernard DEBAT-PONSAN, le jardin du peintre à Paris, huile sur toile.
Gerhard Richter, Richters Harten (Summer Day) © Gerhard Richter 2017 (08032017)





L’exposition entend défendre le jardin comme forme d’art, et le jardinier comme artiste. Depuis plusieurs décennies, une génération d’exception a contribué, en France, à renouveler aussi bien le vocabulaire que les usages du jardin. Lieu d’art et de création, le jardin de demain est aussi un patrimoine en devenir, dont la fragilité ne fait que renforcer l’impératif de protection. Penser les jardins à venir, c'est aussi penser ces véritables monuments vivants sur le temps long de la protection patrimoniale et réfléchir aux conditions de leurs évolutions, comme à celles de leur conservation. 



 
 
Exposition Jardins

Grand Palais, jusqu'au 24 juillet 2017

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